La bête se meurt

La bête est blessée.
La bête se meurt.
La bête emporte dans son cortège funèbre les scories coloniales de l’élite médiatique, politique et sociale.
On entend les geignements des derniers soubresauts de la lente agonie de la bête immonde avec à ses chevets ses progénitures toutes aussi cruelles.
La mort de ces vils despotes est certaine.
Ces petits gardes chiourmes qui n’ont été que trop longtemps les maitres de notre destiné.
Tremblez scélérats, vos projets liberticides vont enfin recevoir leur prix.
Notre Liberté.

Elle sera notre phare, notre boussole. Elle sera au centre de notre régénération et présidera à toutes les constructions à venir. Notre Liberté chérie.
Cette utopie est l’énergie qui nous permet de braver tous ces interdits qui ne sont que de vaines tentatives de prolongation d’une partie déjà perdue.
Tous ces délassements macabres qui égayent vos sinistres bavardages, avec nos tombes comme table de jeux.
Tremblez tortionnaires, vos projets liberticides vont enfin recevoir leur prix.
Notre Liberté.

Dès lors tout est soldat pour vous combattre.
Dès lors tout est arme pour nous défendre.
Dès lors tout est artillerie pour vous terrasser.
Et si nos héros venaient à tomber sous le feu de vos batteries de mortier, notre terre arrosée par le sang de nos ancêtres et nourrie de leur chair, est prête à en produire de nouveaux, déjà préparés à lutter pour vous renvoyer à vos ténèbres.
Tremblez assassins, vos projets liberticides vont enfin recevoir leur prix.
Notre Liberté.

L’amour sacré de notre pays, la Martinique, nous guide et soutient nos bras vengeurs en mémoire de nos mères, nos pères, nos filles, nos fils, nos compagnes et compagnons. D’un revers de main passés de vie à trépas, pour punir de la résistance à l’assujettissement par injection.
Le dard empoisonné a remplacé la machette qui sectionnait le jarret à la moindre contestation.
Notre aiguillon sera ce sang versé, ces vies gâchées et ces vies perdues.
Vos mains en sont encore souillées.
Tremblez bourreaux, vos projets liberticides vont enfin recevoir leur prix.
Notre Liberté.

Mon pays porte encore les stigmates de vos punitions, ces traces laissées par les épines d’acacias qui déchiraient la peau en fuyant jadis les crocs acérés de vos hordes de chiens lancés à nos trousses.
Vos serviteurs et fidèles valets, parfois nourris par cette terre meurtrie, sont en piètres renégats, à attendre quelque provende qui viendra encore épaissir la couenne de leur avilissement.
Destinés à servir et à périr, le neg mawon a gâché le cours de cet abominable et funeste banquet.
Tremblez guillotineurs, vos projets liberticides vont enfin recevoir leur prix.
Notre Liberté.

Si la douleur est apaisée, le souvenir de la souffrance est encore vivace, les âmes ne sont pas en paix et ne trouvent pas sommeil.
Elles continuent à chanter au son du tambour : Plus jamais ça!
Tel un roc immuable,
Tel un torrent intarissable,
Tel un mur infranchissable,
Telle une montagne imperturbable.
Ne crains rien.
Fais face,
Fais front,
Avance,
Chante,
Danse.
Sous ton drapeau crie ta Liberté jusqu’à ce que ses féroces ennemis voient son triomphe et célèbrent ta gloire.

Tremblez scélérats, tremblez tortionnaires, tremblez assassins, tremblez bourreaux, tremblez guillotineurs, vos projets liberticides vont enfin recevoir leur prix.
Notre Liberté

Jeff Lafontaine, le 31/12/21

2 Comments

  • Très beau texte qui prend aux tripes ! Bravo Jeff ! Oui notre liberté a un prix mais nous vaincrons !

  • Un grand MERCI à ÉVOLUTION MARTINIQUE.
    Des médias qui luttent pour rétablir la VÉRITÉ (une vérité factuelle), il n’en existe pas beaucoup surtout au niveau de la Martinique.
    Il y a une citation qui illustre ce que l’on vit depuis le début de cette crise sanitaire: « le mensonge prend l’ascenseur, alors que la vérité l’escalier ».
    Cela se vérifie dans l’actualité, entre les théories dites « complotistes » et la vérité il y a quelques mois d’écart.
    Le combat est si inégal qu’il a fallu créer (au niveau international) de nouvelles plate- formes d’information pour éviter la censure.

    La LIBERTÉ, notre liberté est à ce prix !

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