L’Outre-mer, éternel laboratoire du sécuritaire de la France

 L’Outre-mer, éternel laboratoire du sécuritaire de la France

Car selon eux, ces mesures sont davantage sécuritaires que sanitaires. Ils dénoncent des initiatives « privatives de liberté » et « très infantilisantes à l’égard des populations de ces pays », et en concluent que « l’Outre-mer » est « l’éternel laboratoire sécuritaire » de la France.

C’est les tire d’une étude d’un groupe de chercheurs du Centre de Recherches et d’Etudes sur les Droits Fondamentaux (CREDOF) publiée dans La Revue de Droits de l’Homme d’avril 2020. Etude largement commentée sur la station de radio Europe N°1. Il leur a semblé nécessaire, dans l’analyse des mesures préfectorales imposées dans cette période d’état d’urgence, de faire un point spécifique concernant « l’Outre-mer », particulièrement concerné par des dispositions restrictives de liberté et même dans certains cas privative de liberté.
Moins touchés par le coronavirus que les autres régions françaises, les territoires ultramarins sont pour certains déjà entrés en confinement. Mais cette situation particulière s’explique aussi par le fait que beaucoup de mesures très strictes y ont été prises, via des arrêtés que certains observateurs jugent plus sécuritaires que sanitaires.

Sommes-nous les très bons élèves du confinement ? Ou sommes-nous frappés par les mesures les plus restrictives de libertés ? 
Lors du premier confinement ce sont dans les pays dits « Outre-mer », où moins de cas de coronavirus ont été observés proportionnellement à la population, qui ont fait l’objet des mesures les, plus restrictive.
Car si toute la France a été concernée par le confinement, chaque préfet a ensuite eu le pouvoir de prendre des arrêtés supplémentaires. Plus de 1.200 ont ainsi été pris un peu partout, réduisant encore davantage les libertés de circulation ou d’action. 
Ce sont les conclusion des travaux du groupe de chercheurs qui a constaté que c’était bien dans ces pays dits « d’outremers » que les restrictions ont été les plus importantes.

Des mesures très restrictives, voire privatives de liberté
À la Réunion par exemple, tout nouvel arrivant était placé en quatorzaine stricte avec interdiction totale de sortir, sauf pour motif de santé prononcé sous avis médical. En Guyane, c’est tout un village de 270 habitants qui a été isolé deux semaines pour 21 malades recensés. Le tout sans notification individuelle.
Dès le 19 mars 2020, le préfet de Guadeloupe a adopté un arrêté fermant, pendant toute la durée du confinement, l’ensemble des piscines, publiques ou privées non unifamiliales, et interdisant les baignades en eau douce ou en eau de mer. Il a rapidement été suivi par ses homologues de Guyane et de Martinique. Une preuve de « l’activisme réglementaire des préfets ou Haut-commissaire », note le CREDOF.

Couvre-feu et interdiction de la vente d’alcool
Les arrêtés ont aussi pris d’autres formes, avec des interdictions de territoire naturel. La forêt amazonienne a été coupée d’accès en Guyane, ce qui a isolé une partie de la population indigène. Enfin, quelques préfets ont pris des arrêtés sur la vente d’alcool le soir, ou le weekend, même à emporter. « La palme du paternalisme revient au Haut-Commissaire de Nouvelle-Calédonie qui interdit régulièrement la consommation d’alcool le week-end dans certaines villes et a profité de l’état d’urgence sanitaire pour prescrire, par son premier arrêté pris dans cette période, l’interdiction, sauf dans certains lieux (restaurants) de la vente ‘de boissons alcooliques ou fermentées’ à emporter le 19 mars 2020 », écrivent les chercheurs du CREDOF.
Car selon eux, ces mesures sont davantage sécuritaires que sanitaires. Ils dénoncent des initiatives « privatives de liberté » et « très infantilisantes à l’égard des populations de ces pays », et en concluent que « l’Outre-mer » est « l’éternel laboratoire sécuritaire » de la France.

Antilles camp de concentration et d’expérimentation ?
Cette fois c’est le titre d’une information du site indépendant d’informations « réseau international » qui décrit le contexte martiniquais comme suit :
•    Débarquement de pompiers et soignants et de militaires armés
•    Une cadence augmentée que la mise en scène médiatique est en place, reportages indécent a tour de bras, les médias enfoncent le clou avec les places à la morgue et les avis d’obsèques. Le politico-commerciaux du vaccin sont en effervescence.
•    Les accès à l’oxygène bloqué
•    Certaines prescriptions non délivrées par les pharmacies
•    Des statistiques falsifiés pour entretenir la peur
•    Sans oublier que début juillet les touristes, en majorité vaccinés, ont afflué sur les îles, 9 gros porteurs type charter quotidiennement, soit un flux de 76 000 entrées !!! en 1 mois, sachant que, selon l’ANS, un vacciné reste contagieux pendant 3 semaines, ça donne une idée de ce qui a pu se passer …

Voilà les bonnes nouvelles portées par la cavalerie ministérielle
Ce jeudi 12 aout, lors de sa visite au CHU de Fort-de-France, le Ministre de la Santé, Olivier Veran a indiqué qu’un traitement contre le Covid-19 serait mis à disposition en Guadeloupe et en Martinique. Il s’agit de bithérapies d’anticorps monoclonaux. En outre un hôpital militairedevrait être déployé pour répondre à la saturation du CHU de Martinique. Rappelons qu’une bonne partie de la formation des jeunes financée par les collectivités est cédée  aux militaires par le biais du RSMA. Il ne s’agit pas de la remettre en question mais de souligner l’incapacité des collectivités à prendre en charge une partie de leur population. Maintenant c’est de la santé des martiniquais dont vont s’occuper les militaires.
Olivier Veran a également indiqué qu’un traitement contre le Covid-19 serait mis à disposition en Guadeloupe et en Martinique. Il s’agit de bithérapies d’anticorps monoclonaux.

Après le Némacur, le Mocap le Banole, la Chlordécone voilà les anticorps monoclonaux
Le ministère de la Santé annoncé en mars 2021 que les premiers traitements par anticorps monoclonaux ont été mis à la disposition des hôpitaux. Ils sont destinés à limiter les complications du COVID. 

Premier problème : 
Les études scientifiques peinent à prouver l’efficacité de ce traitement commercialisé par Lilly sous le nom de bamlanivimab. Alors pourquoi ce médicament plutôt que d’autres, refusés par le gouvernement sans être forcément plus contestés ? Certains ne manquent pas de pointer du doigter le poids du laboratoire Lilly dans l’appareil d’Etat, y compris à l’Elysée.
Si l’on se souvient du nombre de médicaments contestés (à commencer par l’hydroxychloroquine) qui ont été mis de côté par le gouvernement, ou systématiquement étouffés, comme encore récemment avec l’Institut Pasteur de Lille, et si l’on se souvient de ceux qui ont échappé à la mise à l’index comme le Remdesivir de Gilead, dans des circonstances douteuses, on se montre forcément prudent vis-à-vis de l’opération qui autorise un produit contesté, et qui fait même l’objet d’un achat massif (100.000 doses…) par les hôpitaux publics sur instruction de l’Elysée. 

Second Problème : 
Celui qui avait été pressenti par le gouvernement pour être Mr. Vaccin, Louis-Charles Viossat, est un ancien des laboratoires Lilly. Face à la fronde que nous avions initiée à l’époque, le gouvernement a préféré sagement reculer, et reclasser M. Viossat comme responsable d’un task force sur les vaccins. 
L’autorisation donnée à Lilly est l’occasion de mettre une nouvelle fois en évidence l’influence dont les laboratoires pharmaceutiques sont capables partout dans le monde, y compris en France. 
Ainsi, selon le site d’informations indépendant « le courrier des stratèges » l’actuelle cheffe du pôle santé au cabinet du Premier Ministre, et qui a exercé les mêmes fonctions à l’Elysée, Marguerite Cazeneuve, est la fille de Béatrice Cazeneuve, membre du comité de direction de Lilly France, en charge de l’accès aux marchés nationaux et régionaux. Autrement dit, le conseil en santé au plus haut niveau dans ce pays est assuré par la fille de la “commerciale” officielle de Lilly. Cette proximité n’est pas en soi coupable, mais elle met une nouvelle fois en cause la capacité des élites françaises à préserver l’apparence de l’impartialité de l’Etat.

Troisième problème
Selon l’ANSM : L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé : « Nous rappelons qu’à ce jour aucun anticorps monoclonal ne dispose d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en Europe pour le traitement de la maladie COVID-19. Ces anticorps monoclonaux font l’objet d’un accès précoce au niveau international. Une procédure d’évaluation continue (« rolling review ») d’une demande d’AMM pour ces deux associations d’anticorps monoclonaux est en cours à l’Agence européenne des Médicaments (EMA). Dans l’attente, les bithérapies casirivimab/ imdevimab et bamlanivimab/etesevimab ont récemment fait l’objet d’un avis favorable de l’EMA pour une utilisation précoce de ces traitements chez les patients les plus fragiles ». Donc non autorisé en Europe mais avec dérogation en France dans un cadre très précis et en aucun cas pour des traitements « de masse ». 

Je crois que cette fois nous avons dépassé toute limite de l’acceptable.

Jeff Lafontaine

16/08/21

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