Peu importe qui vous la pose, l’essentiel est d’être couronné.

 Peu importe qui vous la pose, l’essentiel est d’être couronné.

Au moment où l’on se bouscule au portillon de la « mélanchonie », dirait on avec le même empressement que ces fameux spectateurs munis de faux billets devant les guichets du stade de France, ne faut-il pas rappeler ce qui inquiète la plèbe citoyenne.
D’abord, fin 2021 : Pour prendre de vitesse tous ses concurrents désireux de soutenir les présidentiables de l’époque (Mélenchon n’en faisait pas partie), le nouveau Président du Conseil Exécutif, revenu d’une tournée en « métropolitaine » auprès de ses collègues de droite, macroniens et républicains tous représentant une potentielle rampe de lancement politique sur le plan « nationale », s’affichait en invité d’honneur du maire de Sainte-Marie (macronien), lors d’une cérémonie d’investiture du candidat désigné aux législatives .
Puis vint le temps des présidentielles où ministrable parmi d’autres, selon les déclarations de Mélanchon, le fin limier de la stratégie politique locale appela à voter Anne Hidalgo, qui fit le pire score historique en Martinique.

Nous connaissons la suite.
Raz de marée Lepen et Mélenchon aux Antilles aux présidentielles ; forte poussée de Mélenchon au premier tour des législatives qui souhaite amplifier son score pour imposer une cohabitation et une nouvelle politique.
Alors, avec le naturel sans gêne qu’on lui connait, la classe politique se retrouve dans union sacrée, macroniens, républicains, nationalistes, souverainistes, indépendantistes, autonomistes, néoppmistes, et « réparationnistes », derrière La France Insoumise -Nupes.
Ils espèrent tous que Mélenchon offrira un maroquin aux mieux- disant.
Toutes les sensibilités politiques locales deviennent subitement solubles dans le melanchonisme ; les voix des petits leaders locaux offrent un tremplin au prétendant à la couronne « nationale » jamais obtenue par un martiniquais contrairement au guadeloupéens. On est en plein culte du chef et dans l’environnement de la tyrannie.
Ainsi ce que l’on espérait obtenir de Larem ou des Républicains peut se concrétiser avec la France insoumise. ! Peu importe qui vous la pose, l’essentiel est d’être couronné. !

Tous pourris ?
Et c’est à peine étonnant que durant cette campagne nos grands journaux aient éludé certaines préoccupations des citoyens comme la crise sociale, le silence de ces nouveaux apôtres du bien être martiniquais, sur la suspension des soignants ou encore la délinquance financière qui affecte la gestion des affaires publiques.
Imaginerait on que fût mis en garde à vue, voire en examen pour abus ou détournement de biens publics, Georges Gratiant, Pierre Aliker, ou Aimé Césaire ?
En ce 109e anniversaire de la naissance d’Aimé CESAIRE, le peuple martiniquais et singulièrement les Foyalais ont des raisons d’être sinon indignés.
Dans le florilège de citations de circonstance on oubliera :
« Jouer au Blanc sur le dos des nègres » cette mise en garde d’Aimé Césaire contre les dérives perverses et paranoïaques des élites noires …Cette hypothèse impensable à l’ère de ces grands hommes, est devenue banale aujourd’hui, elle habite nos élus.
En effet, voilà tout récemment, qu’aurait été mis en garde à vue, deux de ses successeurs et prétendus héritiers politiques. L’un, ancien secrétaire général du parti progressiste martiniquais et actuel maire ; l’autre, ancien maire et actuel president de ce parti fondé par Aimé Césaire et le Docteur-Aliker.
Le motif serait une suspicion de détournement de fonds publics de plus de cent mille euros, indûment versés par l’actuel magistrat au président du parti, au préjudice de la Ville déjà endettée à hauteur de cinquante millions d’euros.
Ce qui peut être qualifié de scandale politique reste étrangement censuré par les « grands médias » locaux mais disponible sur des réseaux…Le niveau de corruption ne permet que quiconque en parle !
Au moment où se joue au théâtre Aimé Césaire de Fort de France « La tragédie du roi Christophe » l’on ne peut que se remémorer la formule de Shakespeare : « Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark « 
Dans le plus grand respect de la présomption d’innocence, puisse la Justice apprécier la gravité de ces actes délictueux à hauteur de leur commission et du préjudice subi par communauté fiscale déjà pressurisée et par une collectivité financièrement exsangue.
Alors cher lecteur, ou est l’interlocuteur martiniquais dont on a rêvé depuis l’avènement du discours sur le colonialisme, de la fondation du Parti d’aimé Césaire et de son slogan « Autonomie pour la Martinique » ?

La rédaction

1 Comment

  • Merci pour cet eclairage ! C’est scandaleux les faits exposés.
    Il faut des sentinelles de la democratie martiniquaise. Vous en êtes un courageux exemple. !

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