Rappel: Je ne vous dois rien!

Je ne vous dois rien, et j’avance serein sans aucune dette à votre endroit et à la sueur de mon front.
À bout d’arguments j’entends certains du fond de leurs carcans partisans vomir ce qu’ils croient être leur mépris. On traite celui-ci de « où wey ou pa wey », celui-là de « palayi palaya », ou encore de « girouette », « ou za sav », « ingrat » et plus encore !! Au motif que des points de vue différents des leurs, ont osé être formulés.
Au nom de je ne sais quelle réciprocité, ils exigent silence, adhésion, solidarité aveugle voire allégeance éternelle, devant leurs incommensurables fourberie, incompétence et incohérence.

Eh bien non. On ne vous doit rien !
Je ne vous dois rien.

Nous ne sommes pas tous, de ceux que vous réduirez en affidés, en fanatiques, en soumis.
Si certains d’entre nous ont pu faire avec vous un bout de chemin et qu’ils s’en soient écartés c’est bien en connaissance de cause. Ils ont vu où menait cette voie. Nombreux sont ceux qui l’ont emprunté, et encore plus nombreux ceux qui tous les jours s’en écartent.
Il y a en Martinique beaucoup d’âmes qui valent plus que les quelques provendes que vous semez avec mépris et arrogance en espérant un quelconque retour aveugle, assujetti à l’infini.
Si vous critiquez la girouette parce qu’elle n’indique pas la direction que vous auriez souhaité, d’autres l’admirent parce qu’elle reste fidèle à sa mission d’indiquer d’où vient le vent et d’en définir son origine cardinale, quel que soit le sens du vent.

Alors pourfendeurs, censeurs, affidés, flatteurs, partisans, Bics rouges, donneurs de leçons, encartés, thuriféraires et candidats en tout genre, en vos grades et qualités, vous devrez chaque jour dans vos attitudes et dans tous vos actes convaincre de vous suivre, de vous faire confiance, voire de vous aimer.

Mais encore

À celles et ceux qui me jaugent, me jugent et me condamnent…
A celles et ceux qui veulent me lire, me décrypter, me cataloguer…
A celles et ceux qui voudraient faire de moi un être immuable, prévisible et figé.
Je revendique le droit d’user de ma liberté, le droit de m’affranchir de toute permission, le droit de de n’être esclave d’aucun modèle, d’aucun mentor, d’aucun gourou, d’aucun dieu, d’aucun maitre.
Je revendique le droit au changement, le droit de passer à autre chose, le droit de prendre un autre cap sans pour autant m’égarer.
Je revendique le droit de me tromper et pourtant repartir à l’assaut avec la même énergie.
Je revendique le droit de tomber, me briser puis me relever et me reconstruire avec détermination.
Je revendique le droit d’aimer dix fois et à chaque fois y mettre la même intensité, la même passion sans être pour autant être un salaud.
Je revendique le droit d’apprendre de mes fautes et de ne pas subir le poids de mes erreurs.
Je revendique le droit de critiquer et d’exprimer mes désaccords sans être bâillonné stigmatisé et contraint au silence.
Je revendique le droit d’aimer le rouge puis de préférer le vert tout en restant un noir.
Je revendique le droit de fuir les menteurs, les charlatans, les faux messies sans me sentir pour autant Judas.
Je revendique le droit me révolter, de m’insurger contre ceux qui ont pu avoir à un moment mon regard complaisant.
Ni papillon
Ni girouette
Ni béni-oui-oui
Ni adepte
Ni fanatique
Ni larbin
Je revendique simplement le droit de vivre.

Vous choisirez de m’entendre, ou de m’ignorer peu importe, sachez que je ne m’en soucie guère.

Alors une fois pour toutes :
On ne vous doit rien et moi encore moins.

Je suis un homme Libre.

Jeff Lafontaine