Rapport du Sénat sur le rôle de McKinsey dans la vaccination: un « scandale d’Etat et fiscal ».

 Rapport du Sénat sur le rôle de  McKinsey dans la vaccination: un « scandale d’Etat et fiscal ».

C’est ce que révèle le rapport du sénat à la page 262 ! McKinsey était donc en conflit d’intérêt total en conseillant l’État sur les vaccins Pfizer et le passe vaccinal. Mais pire encore le cabinet a aussi travaillé pour la fondation BILL & MELINDA GATES, GAVI(l’alliance du vaccin), l’OMS, MERCK, SANOFI, PASTEUR, la CDC, etc.

“Lors la dernière commande du ministère (fin décembre 2021 – 4 février 2022), le cabinet McKinsey est missionné pour « la réalisation d’analyses ad hoc à la demande de la task force.(1), notamment s’agissant de l’administration d’une éventuelle quatrième dose de vaccin ».

Les calculs sont basés sur l’hypothèse de « 100 % d’adhésion à la 4e dose » et donc sur le fait qu’une personne déjà vaccinée acceptera un nouveau rappel.

définir « par anticipation un plan d’action de contingence “vaccination” avec les ARS et préfets », pour atteindre la capacité maximale d’injection en deux semaines

L’INTERVENTION DES CONSULTANTS SUR DES SUJETS STRATÉGIQUES, JUSQU’AU SOMMET DE L’ÉTAT

Les cabinets de conseil sont intervenus sur des pans entiers de la crise sanitaire, avec un appui particulier pour la campagne vaccinale (McKinsey) et les systèmes d’information (Accenture). Dans les faits, l’État a pu se retrouver dans une situation de dépendance face aux consultants, qui avaient la maîtrise d’outils stratégiques de gestion de la crise : il a sans cesse dû allonger la durée de leurs missions, dont certaines ont été prorogées jusqu’en février ou mars 2022.

  1. McKinsey, la clef de voûte de la campagne vaccinale

McKinsey intervient d’abord en avril 2020, pour deux missions stratégiques confiées par la DITP sur les tests (219 540 euros) et les scénarios de reprise des transports collectifs (478 680 euros). S’agissant des tests, la DITP salue « une excellente réactivité » du cabinet et une « connaissance des
sujets santé, y compris autour de la crise covid ».

Mais c’est sur la campagne vaccinale que le cabinet se spécialisera quelques mois plus tard. Le ministère des solidarités et de la santé lui adresse sa première commande le 25 novembre 2021, soit le lendemain de l’intervention du Président de la République annonçant « une campagne de vaccination rapide et massive au plus près des personnes ».

Le devis de McKinsey est signé par le ministre le 4 décembre 2020, pour une durée initiale de trois mois (décembre 2020 – février 2021) et un montant de 3,24 millions d’euros.

McKinsey devra ainsi « proposer, dans un délai compatible avec le calendrier de démarrage de la campagne de vaccination communiqué par le Président de la République […], une stratégie logistique, avec […] définition de la vision cible, de la feuille de route opérationnelle et analyse de ses impacts […] pour décision ministre »4. L’objectif est également « d’identifier les sujets qui
poseront problème au premier semestre [2021] : les urgences de janvier ».

Initialement circonscrite au « lancement de la campagne à 3 semaines »1, la mission de McKinsey va finalement durer plus d’un an, jusqu’au 4 février 2022, ce qui représente 7 commandes d’un montant total de 11,63 millions d’euros.

Une forme de dépendance vis-à-vis de McKinsey

Une forme de dépendance s’est progressivement installée, au détriment de l’État. Plusieurs mois après le démarrage de la campagne vaccinale (fin de l’année 2020), une « transition » est organisée à l’été 2021 pour transférer des activités de McKinsey vers la task force « vaccins » ; le contrat de McKinsey arrive à échéance le 24 septembre 2021 et la task force gère seule la campagne de vaccination jusqu’en décembre 2021.

À la fin de l’année 2021, le Gouvernement refait toutefois appel à McKinsey, car « une forte accélération de la campagne de rappel est nécessaire pour faire face à cette cinquième vague et la propagation du variant Omicron ».

Cette nouvelle prestation de McKinsey va durer pendant un mois et demi, jusqu’au 4 février 2022, pour un montant de 844 680 euros. Elle est largement comparable aux prestations antérieures du cabinet, avec l’ajout de nouvelles thématiques en lien avec le contexte sanitaire (suivi de la campagne de vaccination pédiatrique et examen des conséquences logistiques d’une éventuelle quatrième dose de vaccin).

McKinsey a ainsi constitué la clé de voûte de l’organisation de la campagne de vaccination en France, sous la supervision de la task force « vaccins » du ministère.

Pour étayer ce constat, la commission d’enquête a dressé une liste – non exhaustive – des prestations que l’État a confiées à McKinsey. Elle publie également en annexe de l’étude de cas plusieurs documents originaux, dont des PV de réception rédigés par le ministère des solidarités
et de la santé.

D’une manière générale, McKinsey est chargé de quatre missions stratégiques lors de la campagne vaccinale :

– l’organisation logistique
Outre l’examen des circuits de distribution, McKinsey élabore un modèle de suivi des livraisons et des injections des vaccins Pfizer et Moderna, qu’il actualise quotidiennement « pour déterminer les objectifs hebdomadaires et mensuels ».

Il étudie l’évolution des stocks de vaccins, élabore des « projections des capacités d’injection en vaccins par ARN » messager1 et suit l’évolution du nombre de rendez-vous de vaccination ;

les indicateurs et les outils de suivi
McKinsey alimente un registre d’environ 250 actions et décisions clés, impliquant des revues hebdomadaires avec les responsables d’actions. Il produit quotidiennement des indicateurs de pilotage pour le ministère et les ARS ;

les analyses sectorielles confiées par le ministère, comme un point de situation sur les territoires ultramarins à l’été 2021, un plan d’actions pour la campagne de vaccination à l’automne 2021 ou un focus sur la vaccination pédiatrique lors de la dernière commande (23 décembre 2021 – 4 février 2022) ;

– la gestion de projet, McKinsey étant même associé à la refonte de l’organisation et de la gouvernance de la task force « vaccins » (voir infra).

L’exemple des travaux de McKinsey sur les conséquences logistiques d’une éventuelle quatrième dose de vaccin

Lors la dernière commande du ministère (fin décembre 2021 – 4 février 2022), le cabinet McKinsey est missionné pour « la réalisation d’analyses ad hoc à la demande de la task force, notamment s’agissant de l’administration d’une éventuelle quatrième dose de vaccin ».

La liste des livrables au 4 février 2022 atteste que McKinsey a réalisé « un modèle d’analyse “4e et N-doses” simulant l’impact de l’arrivée des différentes injections en termes de dynamique et de volumétrie [en] fonction de paramètres d’entrée évolutifs (date d’entrée en vigueur, population éligible, éligibilité) ».

D’après les documents consultés par la commission d’enquête, McKinsey a évalué les impacts logistiques de trois scénarios en lien avec une éventuelle quatrième dose : une vaccination saisonnière (à l’automne) contre le covid-19, une ouverture échelonnée de la quatrième dose (en fonction de l’âge et de la vulnérabilité des personnes) et une ouverture concomitante pour l’ensemble de la population.

Les calculs sont basés sur l’hypothèse de « 100 % d’adhésion à la 4e dose » et donc sur le fait qu’une personne déjà vaccinée acceptera un nouveau rappel.

Cette analyse débouche sur des préconisations : « assurer la possibilité d’ouvrir une capacité complémentaire de vaccination rapidement lorsque requis (e.g. centres de vaccination ») ; définir « par anticipation un plan d’action de contingence “vaccination” avec les ARS et préfets », pour atteindre la capacité maximale d’injection en deux semaines ; anticiper « la campagne de communication afin de lisser les pics de demande (autant que possible au plan sanitaire) ».

Télécharger l’intégralité du rapport du sénat ICI

(NDLR : (1) C’est Marguerite Cazeneuve qui a supervisé la « task force » de l’exécutif pour déployer la vaccination #Covid19. C’est une ancienne collaboratrice de #McKinsey, mais également fille du député LREM, Jean-René Cazeneuve et épouse d’Aurélien Rousseau, membre du conseil d’État…)

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