Fout nou mélé épi zot.

 Fout nou mélé épi zot.

Les médias officiels nous bassinent avec deux crocodiles, des requins de Nouvelle Zélande dans nos eaux, et il semblerait maintenant qu’il y ait un ours dans les bois de la montagne pelée.
Toutes ces légendes que nos aînés ont aussi connues telles, la magie de « bek anô», la main noire ou encore la madone la josso.
Dlo mousach pou lèt
Toutes ces histoires sont orchestrées pour nous distraire, pendant que là délinquance en col blanc est protégée et reste impunie, la criminalité galopante s’installe durablement, le trafic de drogue prospère, les entreprises sont asphyxiées, les établissements scolaires ne sont pas entretenus. etc.. et nos élus ont face à cela qu’une réponse répressive.
Ba yo boutou.
Tellement il sont nombreux qu’il n’y plus de place dans les casernes que les « manblo » sont logés à l’hôtel. La Martinique est le territoire ou le rapport population globale et population incarcérée est le plus élevé.
La Martinique est le territoire où le rapport population globale et force de répression est le plus élevé. Le président de l’exécutif en demande encore.
Nos gouvernants ont fait le choix de la tyrannie au détriment de l’éducation.
sa ki tala ankô ?
Et pour enfoncer le clou, voilà que surgit de nulle part le père de la nation dans des joutes verbales avec l’état français sur les symboles de notre identité. Le créole langue officielle même pas au même titre, mais à côté.
Nou pa rété ka atann ou gason
Officielle ça veut dire reconnue par le pouvoir colonial que l’on dit combattre en s’érigeant « neg mawon ».
Le créole est pour le peuple Martiniquais sa langue maternelle et officielle depuis longtemps.
Nous n’avons pas attendu la CTM pour faire de la poésie créole, du chant créole, introduire le créole à l’école, braver nos parents qui nous interdisaient de le parler. La langue créole s’impose à l’oppresseur par la force de ses initiatives et de la sueur des enfants du peuple qui y travaillent. La langue créole s’impose par la force de son contenu identitaire, historique et culturel.
Ce statut du père de la nation Martiniquaise qui offre, un drapeau, un hymne et maintenant une langue, n’est qu’une Imposture portée par des représentants minoritaires du peuple Martiniquais, si on prend en référence les résultats des dernières élections territoriales.
Gadé mwen ti tak.
Renvoyons à l’actualité internationale tous ces chantres de l’émancipation et du développement économique, qui nous récitent du réchauffé de prêt à penser colonial.
Renvoyons-les à la lecture du portrait du colonisé qui cherche par tous les moyens, l’aval de son oppresseur pour se hisser dans le concert des nations.
Koté ou ja wè sa ? Il n’y pas pas d’exemple dans l’histoire des décolonisations ou les peuples ont obtenus d’être libérés par leurs oppresseurs.
Palé ! mé palé bien. Où tann mwen diw
Il y a un prix supportable à payer qu’il faut exposer clairement aux Martiniquais.
Il y a un prix supportable à payer pour lequel nous pouvons nous préparer
Il y a un prix supportable à payer que nous pouvons accepter.
Et l’importance du prix à payer sera fonction de notre capacité à rassembler le plus grand nombre pour faire face à l’adversité coloniale et ses serviteurs.
Cessons de faire croire au peuple Martiniquais que la seule volonté d’un leader providentiel charismatique pourra changer son sort dans le marigot colonial qui consiste à tourner en rond jusqu’à ce que quelqu’un nous indique la porte de sortie.

Jeff Lafontaine

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