GLOBALISÉ, MONDIALISÉ : ON S’ENLISE

 GLOBALISÉ, MONDIALISÉ : ON S’ENLISE

« on est globalisé quand les oligarques de tous bords aidés de leur adorateurs et suppôts nous imposent par leurs circonlocutions machiavéliques, le règne de la foi implacable du pouvoir délétère de l’argent roi »

Noir, jaune rouge ou blanc on est du monde qui se globalise, on épouse sans contrat les lois d’un système qui nous assimile, nous faisant perdre notre âme et notre altière probité.

Rouge, noir, blanc ou jaune on est celui qui s’enlise dans le bourbier d’une acculturation imposée. Pour survivre, on se déracine, on se vend, au prix du libre marché d’une économie qui rogne nos forces, triture nos pays, nos valeurs et nos vies pour élargir des besoins de gloire et de pouvoir. On fait de nous l’exclu, le déshérité, le paria d’une société expansionniste geôlière de nos rêves.

Blanc, noir, jaune, rouge, on est pour l’économie libérale puisqu’on nous y oblige. On vit dans les sphères de coca, de cola, de coke, puisque on nous y laisse que cela pour nous élever, que cela pour gravir l’abrupte échelle sociale à laquelle sont ligotés nos pieds à l’échelon choisi pour nous.

On bat le bitume, on se vend, on vend malgré soi des rêves de paradis amers à nos frères. On s’encanaille, on souffre malgré soi d’être malhonnête de se laisser être le corrupteur de nos enfants, on vit le désespoir de se mal aimer.

Noir, blanc, jaune ou rouge, on est globalement l’autre qui nous impose la vision de son monde, l’autre qui dirige nos désirs, l’autre qui se joue de notre volonté et de notre avenir, l’autre qui vide les riches terres de leurs amis obligés de ses diamants, l’autre, qui nous infuse le goût de la discorde, de l’exaction et de la domination sur nos frères égarés par abus de faiblesse.

Blanc, rouge, jaune ou noir, on vit dans l’unicité de la pensée que l’on nous contraint à accepter pour combattre notre dignité. On est compté, décompté par ceux qui utilisent la courbe sans cesse ascendante du nombre de nos frères abonnés aux agences de recul du chômage pour justifier leurs indispensables incompétences.

Jaune, noir, rouge ou blanc, on est toujours sollicité pour combler les trous percés par les tire- au flanc et les gouvernants inféodés aux seigneurs argentés de la finance.

On est la marionnette tirée par les ficelles des hommes qui nous ont appelés à croire en eux et font la volonté de leurs amis de pouvoir. On est le contribuable qui ploie sous le poids des gabelles, des côtes, des tailles royalement ponctionnées sur nos maigres gages rapidement dévalués par le coût de la vie.

Jaune, rouge, noir ou blanc, on nous globalise, on nous mondialise, et nous regardons béatement les pourfendeurs des acquis que nos parents ont obtenus de longue et haute lutte, endormir les consciences en agitant le spectre de la peur de sombrer dans les cercles infernaux des vains chercheurs de digne labeur.

Jaune, blanc, rouge ou noir, on accepte que les gouvernants judas, complices des latifundistes omnipotents détenteurs de l’avenir de nos enfants, laissent déverser par flots de vagues incessantes des hommes, dont leur nécessaire contribution à l’avancée des sociétés par leur travail soit rejetée par un système profiteur pour enrichir leurs aigrefins amis du pouvoir de la déliquescence.

Noir, jaune, blanc ou rouge, on est globalisé quand les oligarques de tous bords aidés de leur adorateurs et suppôts nous imposent par leurs circonlocutions machiavéliques, le règne de la foi implacable du pouvoir délétère de l’argent roi.

Rouge, noir, blanc ou jaune, on subit le pouvoir outrancier des zélateurs d’un   dieu infatué dont la miséricorde mercantilisée ne s’étend que sur eux, par eux et pour eux ; et en ces temps modernes nous contraint à accepter la conception de la pensée unique, vénale et matérialiste de l’humanité ne laissant aucune place aux épanchements du cœur.

On accepte d’être exclus, de devenir le paria de la nouvelle société perfide et broyeuse d’espoir. Devrions-nous toujours être et rester invariablement les marionnettes de ceux qui sans égards condamnent l’humanité à la perte inexorable des principes de liberté, d’égalité et de fraternité auxquels ont jadis cru les hommes cherchant la dignité ?

Christian MAGLOIRE

2 Comments

  • J ‘eus aimé écrire ✍️ ce texte.

  • Quel magnifique texte ! Quelle profondeur et quelle vérité.

    Ce texte excellemment bien écrit mérite la plus grande diffusion.

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