Josette BOREL-LINCERTIN démissionne et dénonce la férocité et la fourberie au sein du parti

 Josette BOREL-LINCERTIN démissionne et dénonce la férocité et la fourberie au sein du parti

Parti socialiste de la Guadeloupe.

J’ai mis de l’affectif donc de la loyauté dans ma vie politique et j’en suis fière. Mais c’était oublier la férocité et la fourberie de certains qui ont perdu le sens de la parole donnée « an ba-w’’ pawòl en mwen », expression qui, chez nous plus qu’ailleurs, donne toute sa valeur à l’homme.

Comment imaginer que Victorin LUREL, le leader des socialistes de Guadeloupe, puisse trahir sa parole, celle qu’il m’a donnée un soir de novembre 2020, chez moi( où il venait  pour la première fois), en m’affirmant, je le cite « le parti financera la campagne à hauteur de 80 à 100.000 €. Nous ferons la campagne à ta place. Ne t’en fais pas ! »

Après mûre réflexion et plusieurs réunions au cours desquelles Victorin LUREL m’a rappelé que,  vu l’immense affection que me portaient  les guadeloupéens,  j’étais  la meilleure candidate pour conduire la liste du parti socialiste.

De plus, il a réaffirmé l’engagement financier du parti. J’ai accepté, dans ces conditions, en toute confiance d’être investie par le parti socialiste et de conduire la liste « Péyi Gwadloup » faite d’ailleurs par Victorin LUREL . Je devais faire un prêt de 70.000 € + assurance comprise soit 75.000 € que j’ai, d’ailleurs, commencé à rembourser depuis le 05 août dernier à raison de 1.787, 27 € par mois.

J’ai donc assumé et avec les colistiers et une équipe de  volontaires – et je les en remercie- nous avons mené les semaines de campagne qui se sont malheureusement terminées par une défaite, défaite que j’ai assumé aussi. Oui, je l’ai assumé seule sans aucun coup de fil du parti.

 Mais, comment interpréter le silence de Victorin LUREL ?

Aucun appel le 27, le 28 ou le 29… Silence total jusqu’à aujourd’hui, mais silence parlant.

Dès lors, que penser de ce  silence ?

Comment interpréter le laconique SMS du 30 juin « Je t’informe que je suis cas contact ; je ne serai pas présent demain au C. D. ni au C. R. le 02 juillet. Ce sera toi ou Marcelle PIERROT qui présidera la plénière d’investiture. » Dans ce cas, il aurait fallu que je sois absente à cette plénière. C’est bien mal me connaître ! Car moi, je ne fuis jamais mes responsabilités, comme certains.

Que penser aussi du silence du premier fédéral Hilaire BRUDEY, qui, d’ailleurs, étant absent à la présentation de la liste « Peyi Gwadloup » et durant toute la campagne, se permet le lendemain de la défaite sur les ondes de  parler d’une erreur de casting me concernant ? La véritable erreur de casting n’était-elle pas plutôt d’avoir accepté sur la liste Hilaire BRUDEY, qui, quelques temps auparavant n’avait pas hésité à publier sur la toile son « zizi ». Quelle grossière erreur de ma part !

Devant ce lourd silence et l’obligation qui m’était faite de déposer le compte de campagne le 17 septembre 2021, j’ai donc, par SMS, demandé à Victorin LUREL de faire diligence quant au financement promis,  face à l’urgence de la situation.

Là aussi, silence total de Victorin LUREL malgré les interventions de ses proches.

Le 02 septembre, par mail, j’ai interpellé le premier fédéral et les trois parlementaires sur l’urgence pour le parti à financer la campagne dans la fourchette proposée par Victorin LUREL.

Et ce n’est que le 11 septembre, soit neuf jours après, lors d’une visio, que le premier fédéral m’a informé de sa décision de ne pas payer les 3000 € demandés aux 10 premiers colistiers. Il m’a aussi précisé que le parti ne finançait pas les campagnes électorales et qu’en cas de non-dépôt du compte de campagne je serais la seule à être inéligible. S’en est suivi  l’intervention d’ Olivier NICOLAS qui  m’informait que le parti avait déja payé 13.000,00  € ( bulletins et affiches ) lesquels 13.000, 00 € auraient été déjà    encaissés par moi  selon ses dires. J’aurais donc fait preuve de malhonnêteté en empochant sans le dire ladite somme. Quel insolence !  Il était, dès lors, clair que le but recherché était de me mettre dans l’impossibilité de déposer le compte de campagne et par voie de conséquence    de me rendre inéligible.  Devant mon insistance et ma colère, le premier fédéral ajouta qu’il consulterait les parlementaires.

Le mardi 14 septembre, à 20 h 55’, soit deux jours avant le dépôt du compte de campagne, Hilaire BRUDEY me fait savoir que- je le cite – « les parlementaires ne donnent pas une réponse favorable à ta demande ».

Que vaut donc la parole donnée d’un Maire, d’un Député, d’un Président de Région, d’un Ministre de la République  ou d’un Sénateur ?

J’ai assumé ce refus (quoi qu’il m’en coutât personnellement 149.463,00 €) et déposé le compte de campagne qui était devenu mon compte de campagne.

Comment Victorin LUREL et Hilaire BRUDEY, ont-ils pu faire preuve d’un tel mépris, d’une telle perfidie à mon égard ?

Une telle exécution financière est presqu’inimaginable ! Et pourtant…

De quoi étais-je coupable ?

J’en déduis, mesdames et messieurs les membres du Conseil Fédéral, que ce fameux soir de novembre 2020, les propos mielleux de Victorin LUREL chez moi ainsi que toutes les actions menées par la suite, n’avaient d’autre but que de m’éliminer de «  larèl politik » de la Guadeloupe..

Une autre question reste encore pour moi une énigme ;le silence des deux autres parlementaires . Pas un coup de fil, pas un SMS  RIEN ! ! !   

Enfin, je ne peux passer sous silence les propos de Victorin LUREL sur la situation du Directeur de Cabinet qui, selon lui,  serait au chômage par ma faute. Nicolas Olivier aurait-il  oublié de préciser qu’il n’avait pas voulu postuler sur le poste qui lui avait été proposé et avait préféré s’inscrire à Pôle Emploi vu que le salaire proposé au Conseil Départemental était pratiquement l’équivalent de ses indemnités de chômage.

De plus, il aurait-il craint aussi les foudres du syndicat C.F.T.C..

Mes chers camarades, je pense avoir servi le Parti avec loyauté et humilité  et avoir contribué à son rayonnement. Mais, au vu de la fourberie et du mépris affichés à mon endroit, vous comprendrez donc que je n’ai d’autre alternative que de démissionner du Parti.

Mesdames et messieurs, je tenais à vous dire non pas ma vérité mais LA VERITÉ, car les valeurs du socialisme ont été

traînées dans la boue et cela est lamentable et  m’est particulièrement insupportable.

                                           Josette BOREL-LINCERTIN

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