La bamboula de trop
Un clip.
Un chef de bitasyon new look, des oncles et tantes Tom chantent et dansent ensemble une bamboula en studio.
« Le temps du vivre ensemble » , titre de l’œuvre. Un garot rapide pour arrêter voire étouffer l’histoire et le chant du poète masquer, maquiller sa prose qui rappelle la déshumanisation de la traite et le silence complice des profiteurs dans son cahier.
La blesse ne se guérit pas dans un studio, en deux trois prises de la commedia dell’arte, mais passe par des cataplasmes et un processus qui met enfin zié dan zié, en relation, les différentes communautés en Martinique et l’ État pour revoir le référentiel de l’exploitation. Tout le monde sait que ça passe par des réparations : mesures économiques, sociales, culturelles, juridiques et foncières. C’est la trace pour trouver un rééquilibre dans notre société.
C’est la condition pour pouvoir enfin espérer bien vivre et trouver vraiment ce « Temps de vivre ensemble ».
Là c’est possible sans ces masques et chants qui montrent plutôt une comédie grotesque, une composition des fous du roi. On aurait préféré entendre non une bamboula qui chante, danse et fait rire le maître mais une « ka-mombulon », qui signifie tambour dans les langues sarar et bola parlées en Guinée-Bissau. Un coup de tambour qui appelle pour entendre des réponses des voix, même à l’est du Cap.
Cette » ka- mombulon » a aussi connu cette blessure dans la traversée pour être traitée de bamboula. Alors aux artistes, ces fous du roi, penser une blessure, habiter, et penser toujours une blessure comme le poète et composer pour trouver ce temps qui manque tant pour panser.
Schoelcher le 20 septembre 2021
Jean-Marc Terrine
2 Comments
Propagandiste
Non sourcé
Mal écrit
Totalement égocentrique
A la modération : oui, je sais, ça ne passera jamais, mais je m’en fous, .
Quel magnifique texte. Nous avons là la terrible vérité toute crue.
《Souvent les gens ne veulent pas voir, entendre et parler de la vérité parce-qu’ils, ne veulent pas que leurs illusions soient détruites.》
(Frédrich W. Nietzche)