Les vrais héritiers de Césaire ne sont pas ceux qui l’ont lu.

 Les vrais héritiers de Césaire ne sont pas ceux qui l’ont lu.
Tribune de Joseph Marian.

Le piège est prêt, le crime de nos persécuteurs nous cerne les talons et mon peuple danse (tragédie du roi Christophe), mon peuple quand au carnaval des autres cessera d’être le jouet sombre (Ferrements : hors des jours étrangers). Ces deux paroles d’Aimé Césaire dont beaucoup de nos élus se targuent d’être les héritiers devraient résonner dans leur tête.

En effet comment comprendre que 61 conseillers territoriaux, 34 maires, 3 présidents d’EPCI et près de 1000 conseillers municipaux chargés de nous nous représenter dans la danse du ventre face à 2 représentants de l’état (le préfet et le Directeur de l’ars) alors que leur peuple crie sa souffrance au premier tour de l’élection présidentielle en disant clairement son choix.

Comment comprendre alors que pour le deuxième tour ces mêmes élus, comme un seul homme nous appellent à faire barrage à l’extrême droite en votant pour notre bourreau.  Quand après ce vote, ceux qui sont allés voter ont éliminé celui qu’ils ne voulaient pas, ces mêmes élus poussent des cris d’orfraie et comme seule réponse, nous proposent …d’organiser un congrès des élus afin de demander plus de pouvoir à l’état. Or avec ceux qu’ils ont déjà ils ont été incapables d’accompagner leur peuple. Au soir de l’élection, nous avons même entendu un élu nous dire qu’il faudra élire 4 députés chargés d’aller négocier avec l’état de nouveaux pouvoir…rien que cela.

Peuple de Martinique après cet avertissement sans frais donné à nos élus qui semblent n’avoir pas compris. Au premier tour des élections législatives montrons leurs, ainsi qu’à tous ces commentateurs locaux et « hexagonaux » nous traitant de ce que nous ne sommes pas, que nous sommes un peuple intelligent et mature qui a fait son choix dès le premier tour des élections présidentielles.

Le troisième tour leur montrera que les vrais héritiers de Césaire ne sont pas ceux qui l’ont lu, mais ce peuple entier qui sans l’avoir lu s’est imprégné de sa philosophie et comme lui s’accroche à cette île éruptive comme la laminaire.

Joseph Marian

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