Où pa bizwen flaté pwéfè. Fè zafèw boug Mwen.

 Où pa bizwen flaté pwéfè. Fè zafèw boug Mwen.

Pourquoi jouer au ti neg mawon ki ka fè goj anlè la fwans? 

Pourquoi s’engager seul dans des actions symboliques qui semblent viser à gagner le soutien nationaliste, alors que la réalité est tout autre ? Ces manœuvres semblent être une tentative de regagner un électorat nationaliste qui s’est éloigné, car le PPM a depuis longtemps abandonné la lutte pour la souveraineté en faveur d’une forme de responsabilisation recherchée dans le cadre constitutionnel colonial français.

Ne serait-il pas plus judicieux de hisser le drapeau martiniquais sur tous les bâtiments publics relevant de la CTM, tels que les collèges, les lycées, les centres de formation, le CMT et Martinique Transport, par exemple ? Pourquoi ne pas exiger de tous les maires affiliés à son Alliance politique de hisser le drapeau martiniquais sur le fronton de leurs mairies ? Après tout, ils ont tous voté en faveur de cette délibération.

Pourquoi ne pas systématiquement traduire les délibérations des communes et de la CTM en créole ? De même, pourquoi ne pas rédiger les communiqués en créole ? Il serait également judicieux de financer la création d’un institut dédié à la langue créole et de promouvoir l’enseignement de cette langue à l’école, étant donné que la discipline est en voie de disparition.

Toutes ces mesures sont à la portée de l’exécutif sans risque d’enfreindre le principe de légalité. Elles contribueraient à mettre en avant notre identité martiniquaise et à signifier une intégration progressive au sein de la nation Martinique. De plus, cela nous permettrait de nous approprier nos symboles nationaux et de les afficher fièrement pour renforcer le sentiment d’appartenance.

Plutôt que de se lancer sel dans une confrontation publique en se déclarant perdant face à l’État français, il serait plus avisé d’explorer des initiatives réalisables et constructives. 

Eviter d’effrayer la France en feignant une contestation tout en empêchant le peuple de s’engager dans une véritable lutte pour sa souveraineté semble être une stratégie préférable.

Tout cela se passe dans un pays où l’eau est coupée en cas de pluie excessive, mais aussi en période de sécheresse parce que pas assez d’eau. Une situation paradoxale qui souligne l’importance de choisir des actions collectives concrètes et réfléchies.

Jeff Lafontaine

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